L'éditorial de Phil: À Ottawa, on est fan seulement si on gagne

En tant que rédacteur en chef du site du Pool du champ II des séries, il me fait plaisir de vous introduire à la plume de DG Philippe. Voici son plus récent article.

Au début de la saison de hockey, je venais d’arriver à Ottawa et les Sénateurs étaient en feu. Ils venaient de gagner 15 matchs sur 17 et certains se demandaient s’il allait y avoir une équipe capable de les ralentir. Les fans étaient optimistes et parlaient fort.

Et soudain, un nouveau phénomène a surgit : les petits drapeaux sur les voitures. Chaque jour, lorsque je partais et revenais de travailler, je voyais au minimum 4 voitures avec des fanions et souvent plus d’un. Le summum fut une voiture avec 6 fanions. Plus le temps passait, plus il y en avait. À ma job, certains portaient leur chandail des Sens fièrement et le Canadien les faisait bien rire. C’était la joie parmi les habitants d’Ottawa et Gatineau.

Et là, ils ont commencé à moins bien jouer leurs Sénateurs. Emery a fait du trouble dans l’équipe et a détruit complètement le faible esprit d’équipe qui existait. Et les faiblesses des sénateurs sont devenues évidentes. Défensive hésitante, attaque basée sur un seul trio qui des fois joue très mal. Redden qui refuse deux fois de se faire échanger. Et l’équipe finie par piquer du nez et descend au classement. Malgré cela, les fans restent optimistes se rappelant leurs prouesses de l’année dernière et se disant que tout ne peut pas s’effondrer si rapidement.

Mais non, ils se trompaient. Les Sens ont continuer leur débandade et leur chute au classement. Résultat, les billets en vente sur le babillard électronique de stat can baisse de prix et les fanions disparaissent tranquillement des voitures. Depuis 2 semaines, je voyage en vélo et si je vois une voiture avec un fanion, c’est de la chance. Même mon voisin, qui semblait vraiment prendre à cœur les Sénateurs fini par enlever leur fanion. Les seules conversations que j’entends sur les Sénateurs sont des railleries et aucun n’essaie même de défendre son équipe.

Pire encore, jeudi dernier, il restait encore 1000 billets en vente pour le match de lundi. 1000 billets qui n’avaient pas encore été achetés!!! Et ils se disent fans. Même les commentateurs et descripteurs à la radio n’ont plus aucune ferveur dans leur description des matchs (je mentionne d’ailleurs qu’ici, ils sont vraiment à chier ceux qui font les matchs). Ils abandonnent complètement leur équipe. En fait, les gens parlent beaucoup plus de la fin de l’hiver que des séries éliminatoires. Et la voiture à 6 fanions, je l’ai revue, plus aucun fanion.

Ma conclusion en voyant le tout c’est que les fans des sénateurs sont fans seulement quand l’équipe gagne. Lorsqu’elle perd, il la déserte rapidement et cesse de montrer leur allégeance. Ils sont bien bon pour manifester quand tout va bien mais leur soutient disparaît si leur équipe devient moins bonne. Si j’étais Eugene Melnik, j’aurais peur d’une glissade au classement de mon équipe parce que l’amphithéâtre pourrait soudainement avoir quelques difficultés à se remplir. En plus qu’il est vraiment mal foutu dans sa banlieue avec une seule route pour s’y rendre à partir d’Ottawa.

Là ils sont éliminés et je suis certain que tout ce que je vais entendre demain, c’est des ricanements par rapport à cette rapide élimination.